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Surmonter un échec : les 7 conseils de J.K. Rowling, l’auteur d’Harry Potter

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JANVIER 2018

Revue de presse

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JANVIER 2018
Revue de presse
Vive 2018 et ses bonnes résolutions ! Et si nous démarrions cette nouvelle année en portant un regard différent sur ce que nous vivons chaque jour comme par exemple les situations difficiles. Les échecs sont-ils négatifs ? Pour J.K. Rowling, ils peuvent être au contraire d’excellentes opportunités pour progresser et reprendre confiance en soi. Dans cet article paru dans Capital, l’auteur d’Harry Potter rappelle ses 7 clés pour surmonter un échec.

Avant d’atteindre le succès avec son héros Harry Potter, la Britannique J.K. Rowling a connu des hauts et des bas. De ses échecs, elle a su tirer des leçons pour progresser. Dans l’ouvrage La meilleure des vies, elle livre un témoignage sur les bienfaits insoupçonnés de l’échec et de l’importance de l’imagination. Découvrez la sagesse de ses conseils.

“L’échec m’a apporté une confiance qu’aucun succès scolaire ne m’a permis d’atteindre. Il m’a fait découvrir sur moi-même certaines choses que je n’aurais jamais pu apprendre par d’autres moyens.” Voici comment, en juin 2008, J.K. Rowling décrivait les bienfaits de l’échec dans un discours prononcé devant les étudiants de Harvard lors de la cérémonie annuelle de remise des diplômes. Une leçon de vie dont elle a tiré un ouvrage publié ce mois-ci en France. Nous vous invitons à découvrir des passages de ce document et d’en tirer des enseignements, pour apprendre à relativiser l’échec et à transformer des accidents de parcours en accélérateurs de succès.

Quite à tomber, autant que cela ne soit pas de trop haut

A voir grand trop vite, on peut, certes, réussir. Mais plus dure sera la chute dans le cas contraire ! J.K. Rowling encourage l’ambition. Mais elle est aussi persuadée que l’échec est une épreuve inévitable. Elle conseille donc de limiter la casse grâce à une recette simple : se fixer de petits objectifs réalistes en guise de marchepied. Des quick win, victoires rapides et faciles, qui permettent de gagner en confiance pour mieux se relancer.

Ainsi, raconte-t-elle, quand on lui a proposé de prendre la parole devant les nouveaux diplômés de Harvard, elle a d’abord été tétanisée par l’enjeu. Elle s’est ensuite souvenue du jour où, elle-même diplômée, elle était venue assister à une telle cérémonie. L’oratrice de l’époque était une philosophe britannique, Mary Warnock. “Repenser à son intervention m’a beaucoup aidée à écrire la mienne, explique Rowling. Car il s’avère que je n’ai pas retenu un traître mot de ce qu’elle nous a raconté ce jour-là !” Un souvenir libérateur. Elle n’avait plus besoin de s’imposer une pression folle puisque personne ne se rappellerait son discours. Il suffirait en outre que les étudiants mémorisent au moins l’un de ses mots pour qu’elle ait fait mieux que Mary Warnock !

Chercher à plaire à tout le monde, le meilleur moyen de ne plaire à personne

Il n’y a rien de pire, considère J.K. Rowling, que le compromis : un accord entre deux personnes aux idées différentes ne donne satisfaction à aucune. Les deux partis sont partiellement frustrés, et l’on obtient de l’eau tiède. Or, on ne cuisine rien de bon dans une marmite d’eau tiède ! Pour illustrer cette certitude, la romancière évoque son parcours personnel. Si elle a toujours su qu’elle voulait devenir écrivaine, ses parents, d’origine modeste, estimaient que ce n’était pas une vraie profession. Son imagination était pour eux “une petite excentricité personnelle qui ne […] paierait jamais le loyer ni n’assurerait [sa] retraite”, se souvient-elle.

A 21 ans, écrit-elle encore, “je balançais en équilibre précaire sur le fil tendu entre mes propres ambitions et ce que mes proches attendaient de moi”. Ses parents souhaitaient qu’elle suive une formation susceptible de lui donner un métier, elle avait envie d’étudier la littérature. Elle opta pour un entre-deux : des études de langues étrangères à l’université… qui ne lui plaisaient pas et ne rassuraient que moyennement ses parents. Un mauvais choix donc.

Portrait de J.K. Rowling, auteur d’Harry Potter

© Crédits – Mary McCartney 2015

Savoir relativiser l’échec

Chacun a sa propre définition de l’échec. Dans son discours aux diplômés de Harvard, J.K. Rowling glisse même qu’”il se peut que [leur] conception de l’échec ne soit guère éloignée de l’idée que se fait le quidam moyen de la réussite”. Pas faux. Mais elle raconte ensuite à quel point elle-même a vécu une véritable descente aux enfers, bien que son erreur d’aiguillage universitaire se soit finalement révélée salutaire. Son diplôme en poche, en 1990, elle travaille d’abord à Londres, notamment pour Amnesty International. Elle part ensuite enseigner au Portugal, où elle se marie et a une fille. Mais son mariage, avec un journaliste portugais, est un échec. Elle divorce.

De retour au Royaume-Uni en 1993, avec sa fille, elle ne dispose que d’une cinquantaine de livres par mois pour vivre. “J’étais sans emploi, mère célibataire, et aussi pauvre qu’on peut l’être aujourd’hui en Grande-Bretagne sans être SDF, confie-t-elle sans langue de bois aux étudiants. J’étais, à tous égards, la plus formidable ratée que j’aie jamais connue. […] Ce fut pour moi une période de ténèbres.” Mais c’est aussi durant cette période que la jeune femme commence à écrire les aventures d’un jeune sorcier… Harry Potter n’existe pas encore tout à fait, mais prend peu à peu forme sous la plume de sa créatrice. Un mal pour un bien ?

Ne pas se laisser endormir par le succès

C’est pour elle une évidence : si, à l’époque, elle avait eu un travail lui apportant un minimum de confort matériel et de sécurité, elle s’en serait contentée… et aurait perdu l’occasion de chercher à exploiter ses talents de conteuse d’histoires. “Si j’avais connu le succès dans tel ou tel domaine, je n’aurais peut-être jamais trouvé la détermination nécessaire pour réussir dans la seule arène où j’étais persuadée d’avoir ma place.”

Toujours garder à l’esprit qu’il n’est pas possible de vivre sans échouer

Dans son discours, J.K. Rowling met en garde les étudiants de Harvard : malgré l’excellence de leur parcours et l’étendue de leurs connaissances, à un moment où à un autre, comme tout le monde, ils se prendront les pieds dans le tapis de la vie. “Il n’est pas possible de vivre sans rater quelque chose, à moins de vivre avec la plus extrême prudence, autant dire ne pas vivre du tout – auquel cas vous aurez échoué par défaut”, précise-t-elle.

Et d’ajouter, non sans humour : l’échec étant inéluctable, sa survenue peut se révéler libératrice. “Ma plus grande peur dans la vie s’était réalisée, analyse-t-elle en évoquant la période de vaches maigres qui a suivi son retour au Royaume-Uni, et j’étais toujours vivante. C’est en touchant le fond que j’ai trouvé le socle sur lequel rebâtir mon existence.” Pour elle, l’échec donne de la force. Se découvrir capable de rebondir après avoir vécu le pire est une chose que l’on n’oublie jamais. Avoir pu surmonter des épreuves donne une force inégalable. “Fût-il acquis dans la douleur, c’est là un savoir précieux”, assure-t-elle.

Croire aux bienfaits de l’empathie

Pourquoi parler de ses échecs peut-il faire du bien ? D’abord, pour prendre conscience du fait qu’on a réussi à les surmonter et à s’en sortir. Réaliser le chemin parcouru permet de se mettre un peu de baume au coeur. Ensuite, parce que se raconter, partager, échanger, est un bon moyen de faire évoluer les choses : c’est ce que J. K. Rowling appelle les bienfaits de l’empathie ou le pouvoir de l’imagination. “Contrairement aux autres créatures de cette planète, les êtres humains sont capables d’apprendre et de comprendre quelque chose sans l’avoir eux-mêmes traversé”, explique-t-elle. Au fond, pour se remettre d’un échec, il n’est pas nécessaire d’avoir une baguette magique : “Nous n’avons pas besoin de magie pour transformer notre monde ; nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin : nous avons le pouvoir d’imaginer mieux”.

Positiver l’échec

C’est souvent plus facile à dire qu’à entendre, mais tout échec comporte une part positive. Cette leçon ne figure pas dans le livre. J.K. Rowling l’a partagée avec ses nombreux fans sur Twitter, en mars 2016 : “J’ai accroché ma première lettre de refus sur le mur de ma cuisine parce que cela me faisait un point en commun avec tous mes écrivains préférés.” Paradoxalement, ce premier revers l’a poussée à insister. Elle était décidée à ne pas s’arrêter avant d’avoir reçu des lettres de refus de la part de tous les éditeurs de la planète ! Elle n’aura pas eu besoin de tous les solliciter, pourtant le chemin de Harry Potter vers les librairies n’aura pas été une promenade de santé : il a fallu deux ans et une dizaine de refus pour qu’enfin, en 1997, un éditeur publie son manuscrit… avec le succès que l’on connaît.

Le sens de la vie

Le 5 juin 2008, l’écrivaine J.K. Rowling s‘adressait aux étudiants de Harvard réunis pour leur remise de diplôme. Au terme d’un discours plein de sensibilité et d’humour sur les bienfaits de l‘échec, elle leur souhaitait “la meilleure des vies”. Traduction illustrée de son intervention, ce petit ouvrage est une vraie leçon de développement personnel. Il est vendu au profit de Lumos, une association de protection de l’enfance fondée par la Britannique. Grasset, 12 euros

Captial avec Management

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